Archives mensuelles : juin 2008

Des chats noirs, vendredis 13 et autres hiboux hululant par une nuit sans lune…

Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois-ci, Laurent, Olivier, Bergere, Bertrand, Bluelulie, Hibiscus, Anne, Julien, Chantal, Looange, Froggie, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Cecfrombelgium, Gally, Julie70, Gazou, BlogBalso, Vladyk, Lydie, Guy Cardinal, Optensia, Joël, Linda, Denis, Julie, Le chat qui, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Asibella, Mariuccia, Brigetoun, Amanda, Mouton, Agnes, planchent sur Les Superstitions. Hou ! Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires…

Ce matin, en sortant de chez moi, j’ai compté mes pas pour traverser la rue. Nombre pair ? Ma journée sera bonne. Au coin de la rue, je rencontre un chat noir ; sur le point de pousser la porte du point de vente des loteries de mon coin de planète, je me rappelle que nous sommes un vendredi 13, merveilleux, c’est sûr, je vais acheter le numéro gagnant – oui, mais j’ai croisé ce chat noir en m’en venant. Va-t-il annuler ma chance ? Non, car j’ai avec moi mon porte-bonheur.

« Je ne suis pas superstitieux, cela porte malheur » disait Coluche.

Moi non plus, ajouterons-nous tous en chœur ! Car qui veut reconnaître qu’il est superstitieux ? Personne, du moins dans notre civilisation rationnelle et performante.

Et pourtant, les superstitions existent depuis la nuit des temps, variant d’un coin à l’autre du globe, reflets de légendes perdues, de croyances partiellement disparues …

Elles nous font peur ou nous rassurent. Certains y croient, d’autres en rient – ou font semblant.

Dites-moi, qui d’entre vous n’a pas son grigri, son amulette, son porte-bonheur ?

Du maneki neko des Japonais au scarabée de l’Égypte ancienne en passant par le karkaro des Touaregs, la main de Fatma, les grelots de Mongolie, les attrapeurs de rêve des Amérindiens, les coquillages et les animaux symboliques (tortue ou éléphant sont parmi les plus connus), les humains ont toujours utilisé des amulettes (du latin amuletum, « façon de se protéger » nous dit Wikipedia) pour conjurer le mauvais sort…

Pendant que j’écris ce billet dort près de moi Khali, ma chatte noire. Mais touchons du bois, j’ai vu ce soir une araignée (on dit: araignée du soir, espoir), demain sera donc une belle journée…

Superstitieuse, moi ? Ben voyons, pas du tout !

Note: Café et Réglisse ont gentiment posé pour la photo qui accompagne ce texte. Ils vivent avec moi à Isla Mujeres…

6 millions

… de messages sur Twitter ?

… de sardines dans l’océan ?

… de petits cubes de plastique vert, comme celui-ci ?

Plutôt 6 millions de dollars, réclamés par la compagnie aurifère Barrick Gold à l’éditeur Ecosociété et aux 3 auteurs de Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique, Alain Denault, William Sacher et Delphine Abadie.

Énorme, le montant ?

Pour Écosociété, un éditeur connu pour ses essais progressistes, cela représente 2500% du chiffre d’affaires annuel. Dans le cas de Barrick, même pas 1%. Comme quoi tout est relatif.

À ces 6 millions se sont ajoutés depuis hier les 5 millions réclamés par Banro, une autre société minière.

Ajoutez que les deux compagnies minières ont largement les moyens d’épuiser financièrement la petite maison d’édition et même de la faire fermer.

Pourquoi tant de hargne ? Parce que Noir Canada dérange les compagnies minières en révélant leurs agissements sur le continent africain.

Barrick et Banro y ont donc été d’un SLAPP – Strategic Lawsuit Against Public Participation – ou poursuite-bâillon pour empêcher Ecosociété de publier le livre.

Et pourtant Noir Canada est composé de faits scrupuleusement recensés et vérifiés. Mais toute vérité n’est pas bonne à dire, semble-t-il…

Ces poursuites sont coûteuses et même si Barrick et Banro ont peu de chances de gagner, les frais reliés à ces procès sont énormes et pourraient mener Écosociété à la faillite.

Il y a donc pétition et levées de fonds pour supporter l’éditeur.

Hier soir au Kola Note, devant une salle comble, Stanley Péan animait un spectacle-bénéfice réunissant plusieurs artistes dont Les Zapartistes, Jérôme Minière, Tomás Jensen, Ève Cournoyer, Ivy, Jean-François Lessard, Kumpa’nia et Adama Zon.

Une lueur à l’horizon : les SLAPP sont d’ores et déjà interdits dans plusieurs états américains et il semblerait qu’un projet de loi en ce sens soit bientôt déposé au Québec…

Alain Denault nous parle de la poursuite

Toutes les photos de la soirée ici

Bubulles ou vin tranquille ?

Tout pour faire oublier les violents orages qui se sont déchaînés sur Montréal aujourd’hui : il y avait des vins des Pays de Loire, « à bulles ou tranquilles », des petites bouchées délicieuses, des invités contents, et une auteure heureuse de parler de son héroïne, qu’elle décrit comme « son amie, mais certainement pas son alter ego », une héroïne qu’elle n’a certainement pas l’intention de faire disparaître, car elle veut la suivre jusqu’à la fin de ses jours …

Bubulles ou vin tranquille ?

C’était la jolie question que l’on se faisait poser ce soir au Pullman bar à vin, lieu choisi par les Éditions La Courte Échelle pour souligner le lancement du dernier livre de Christyne Brouillet, « Silence de Mort ».

Huitième tome de la série policière mettant en scène la détective Maud Graham, « Silence de Mort » conte l’histoire d’un double meurtre.

Chut, la suite dans les pages du livre…

Silencieux, le Pullman ne l’était certes pas, animé par les conversations des nombreux invités.

Ainsi que le soulignait l’équipe de la Courte Échelle, ce n’est pas tous les jours que l’on peut célébrer une auteure québécoise de romans policiers, mettant en scène une détective… et en plus, on pourra la lire longtemps !

Merci à Nadia pour l’invitation, bravo pour l’organisation, y… nos vemos luego!