L’été a été magnifique à Isla Mujeres : ciel bleu, mer tranquille, petite brise, à en oublier que nous sommes dans la saison des ouragans – laquelle s’étend du 1er juin au 30 novembre. Il y a bien eu le passage de Dolly, en juillet : pluie, vents, orages, un petit 36 heures d’intempéries.
Depuis : rien, nada, quelques gouttes par ci, par là.
Edouard et Fay sont passés loin, mais, depuis lundi dernier, Gustav nous préoccupe: sa trajectoire prévue passe pas loin de chez nous.
Bien des sites nous permettent de suivre développements et trajectoires des cyclones, comme par exemple l’excellent Wunderground.com qui reprend les données du National Hurricane Center, assorties du blog de Jeff Master, un ancien « hurricane hunter » – lisez ici le récit de son survol de l’ouragan Hugo… c’est du sport extrême, d’une certaine manière.
Pour suivre « de l’intérieur » le passage des ouragans, vous pouvez vous rendre sur le Carribean Hurricane Network, qui dispose même d’un outil qui vous permet de calculer à quelle distance se trouve l’ouragan.
Et ce sont là trois sites parmi tant d’autres.
Alors, quand je lis ceci …
je me dis que certains journalistes ou recherchistes ne font pas leur travail et donnent inutilement des inquiétudes à leurs lecteurs.
En fait, les prévisions actuelles sont les suivantes : Gustav approche actuellement des îles Caïman et se renforce au contact des eaux très chaudes de la mer des Caraïbes. Il est meurtrier : déjà 78 morts…
Il sera samedi soir un ouragan catégorie 1, lors de son passage sur la pointe ouest de Cuba ; il entrera dimanche matin dans le Golfe du Mexique, pourrait devenir catégorie 2 avant de toucher terre mardi matin aux Etats-Unis, on connaîtra son point d’entrée exact quelques heures à l’avance… car un ouragan ne sait faire qu’une seule chose, mais il la fait très bien : il cherche l’eau chaude, c’est son moteur – et c’est pourquoi c’est difficile de prévoir exactement la route qu’il prendra. Il peut aussi rencontrer des circonstances qui le font se dissoudre, littéralement : front froid, air sec sont ses ennemis.
Pour le moment, Gustav poursuit sa route, sans aucun obstacle à son développement.
Les eaux relativement fraîches qui entourent la péninsule du Yucatan nous mettent à l’abri de sa visite – mais qui sait ce que nous réserve le reste de la saison…
Moi j’aime bien les cartes du Central Florida Hurricane Center qui à chaque trois heures nous donne la vitesse des vents, la pression et sa vitesse de déplacement en plus de prédire la trajectoire assez précisement si je me fis aux derniers ouragans des quatres dernières années.
@ Eric: tiens, je ne la connaissais pas celle-là, elle est bien faite – mais probablement, comme toutes les autres, basée sur les données du National Hurricane Center… la vue satellite est intéressante. Et je note que la pression – élément important – a beaucoup baissé le temps que je change d’île… pauvres Cubains, pauvre Nouvelle-Orléans…