Archives quotidiennes : 5 décembre 2008

Jingle Bell, bye bye Bell

La saga achève. Après des mois passés à m’obstiner avec une compagnie monopolistique pour laquelle les « politiques internes » sont plus importantes que l’intérêt d’une (bonne) cliente, une compagnie monopolistique qui déteste les situations exceptionnelles et ne fait rien pour les régler, comme j’ai pu le constater jeudi après-midi, je deviens encore plus virtuelle : tandis que j’écoutais la musak de mon service à la clientèle préféré et que je tentais d’y substituer une chanson de circonstance, j’ai eu la bonne idée de communiquer avec Christian sur Skype, en fait pour qu’il m’aide à trouver comment rejoindre un copain qui s’en vient passer une semaine dans mon coin, car je voulais lui demander s’il était d’accord de m’apporter l’adaptateur que Bell refusait de me livrer au Mexique. Car chez Bell, on ignore ce qu’est un téléphone-logiciel, il faut absolument ce fameux boitier, un routeur et un téléphone sur le bureau. Pas très virtuelle leur solution. Et quand on est nomade, on aime voyager léger…

Mis au courant du problème, Christian m’a suggérer d’aller faire un tour sur le site de BabyTEL, son fournisseur de téléphonie numérique. Quelques clics plus tard, mon problème était réglé : me voilà avec un téléphone-logiciel qui m’a pris quelques minutes à télécharger et à installer et qui dès demain, une fois terminées les formalités d’activation, me permettra de communiquer facilement avec mes clients à Montréal.

Et si je ne peux pas encore faire d’appels, je peux recevoir des messages : Christian s’est fait un plaisir d’inaugurer ma boite vocale.

Morale de cette histoire qui finit bien : définitivement, le Canada a un retard effrayant au niveau des technologies. Les gros monopoles comme Bell et Telus, qui ne pensent qu’à protéger leurs intérêts, nous font perdre un temps incroyable en nous proposant des solutions lourdes, dépassées, chères et pas pratiques du tout en cas de panne. Un téléphone numérique, par définition, c’est fait pour être utilisé n’importe où, depuis un ordinateur, sans avoir à trainer téléphone, adaptateur, câbles, etc… La téléphonie numérique est un service pour nomade, qui devrait venir avec messagerie instantanée en cas de problème, et des solutions de rechange rapides. Pas 5 jours à attendre un courriel qui n’est jamais venu, et d’interminables heures au téléphone pour rejoindre un service à la clientèle inefficace et borné.

Les beaux côtés de l’aventure : la rapidité avec laquelle les copains du réseau apportent des solutions, le plaisir de découvrir que des petites compagnies dynamiques donnent un service courtois, rapide et sympathique là où les grosses boites ne sont que lourdeur administrative et étroitesse d’esprit. Ont-ils seulement remarqué que les nouvelles vont vite?

Bye bye, Bell…

Bonanza