Ainsi va la vie, il faut parfois prendre le bateau et s’en aller sur le continent, quitter cette « étendue de terre entourée d’eau, émergeant d’une mer » – telle est la définition d’une ile, aussi jolie soit-elle …
La plupart du temps, je trouve sur l’ile, dans ses marchés, ses tiendas près de chez moi, et même au supermarché de Centro, tout ce dont j’ai besoin. Cependant, parfois, je dois prendre le bateau et me rendre à Cancun …
En vérité, je n’aime pas Cancun. À part certains endroits, tels, par exemple le terminal d’autobus, parce que justement, il me sort de cette ville artificielle, bâtie pour le tourisme, séparée en deux par une invisible frontière (de cristal, dirait Carlos Fuentes) ou le Mercado 23, découvert il y a peu, qui m’enchante par ses couleurs et ses saveurs.
Pour le reste, entre la zone hôtelière, d’un luxe parfois inouï et souvent douteux et les centres commerciaux dans lesquels on retrouve toutes les grandes compagnies états-uniennes (Walmart, Home Depot, McDo, Burger King et les autres) … et bien, non, je n’aime pas et j’y vais quand je dois. Bateau, taxi, supermarché, taxi, bateau. En tout, 2 heures dans le bruit, la pollution, le trafic.
Le bon côté : le bonheur de se retrouver sur le bateau du retour, devoir accompli, voguant vers le calme et la tranquillité de l’ile.
Mais, me direz-vous, avec cette guerre des narcotrafiquants dont nous parlent les journaux, tu n’as pas peur de te promener seule ? Et bien mes amis, je n’ai jamais rien vu, ni entendu et me sens parfaitement en sécurité lorsque j’arrête un taxi sur la rue, lorsque je me promène sur l’avenida Tulum, lorsque je passe d’un endroit à l’autre au gré de ma liste d’achats.
Innocente, peut-être ? En partie. Cancun, vache à lait touristique du Mexique (1ère destination mexicaine, 5ème mondiale), veille sur ses touristes et tente de se nettoyer de la corruption notoire de sa police. Du moins dans la zone hôtelière. Entre les propos très alarmants du Por Esto (le JdM local, photos de cadavres en plus) et ceux du journaliste de Radio-Canada qui se veut, lui, rassurant, il y a un écart … que dire de plus, sinon que dans toutes les grandes villes, il est bon d’être alerte, sans pour autant être terrifié.
N’allez pas croire tout ce que disent les journaux !
Marrant, ça me fait le même effet quand je vais à Guadalajara.. Faut dire que la différence entre Tequila (30 000 hab. et on se demande où ils sont tous ;o) et la 2nde plus grande ville du pays (8M. d’âmes entassées) est assez saisissant ! A chaque fois, je reviens avec un énorme plaisir 😉
T’as fait tes courses pour le mois du coup ?!
La vraie vie n’a souvent pas grand chose à voir avec les gros titres des journaux… 😉
Moi j’avais peur de vivre sur un île, ça à l’air d’être passée, mais j’aimerai bien essayer de vivre un peu plus longtemps que quelques semaines sur une île.
Je sens que je vais avoir un plaisir fou à savourer tes tranches de vie.
Complètement d’accord avec ta philosophie : faut pas se promener en transpirant la peur… ça attire le malheur.
Et puis te connaissant, les bandidos n’ont qu’à bien se tenir… et le plus loin possible!
🙂
xoxo
j’abonde dans ton sens…le mercado 23 est un must , j’y vais soyvent quand je suis a l’ile…c’est une belle photo, avant il n’y avait que le 23 …pour M. Le Prince, on lui a montre ce qu’il voulait voir …j’aime bien quand il est debout pres de la prison , mais pourquoi il n’est pas alle en-dedans, c’est accesible…enfin…ca c’est une autre histoire….mais tu as raison , vive le mercado 23