Retour de Centro, El Veloz et moi arrivons à la maison par le bord de mer… Surprise, stationné près du Fovviste – l’immeuble que j’ai le plaisir d’habiter à Isla Mujeres, je vous en parlerai plus longuement dans un prochain billet – ce camion.

Première réaction, très nord-américaine : ̏̏ ben mince alors, quelle ruine ! Et ça roule ?! ˝ – après tout, il avait réussi à venir jusque là…
Le temps de retrouver l’appareil photo dans le fond de mon sac, et j’approche du bazou. Qui n’en n’est pas un. Du tout. Il est vieux, oui (mon voisin Raul m’affirme que c’est un Ford 1945), mais très bien entretenu, avec les moyens du bord certes, mais aussi avec beaucoup d’amour et de créativité : repeint en doré à la bombe, la caisse refaite en bois, avec une sculpture à l’arrière. Et pour ce que j’en sais, la mécanique a l’air en bon état (allez les connaisseurs, approchez, et dites-moi si je me trompe).

Et j’ai pensé aux heures que son propriétaire avait passées à le maintenir en bon état, dans ce climat particulièrement destructeur pour le métal (il faut vivre au bord de la mer pour réaliser à quel point l’air marin, nomme ici salitre, se prononce salitré, détruit tout, le temps de le dire, à moins d’y consacrer le temps d’un entretien rigoureux).
Participerait-il aux parades vintage fièrement organisées par les amateurs de vieilles voitures ? J’en doute, et pourtant, il le mériterait, pour avoir survécu tant d’années, grâce aux bons soins de son propriétaire, au bord de la mer des Caraïbes…