21 mars 2009, 12:30, le vol AC1252 à destination de Cancun décolle de l’aéroport Pierre-Trudeau. Bien calée dans le siège A24, je regarde s’éloigner Montréal… hasta luego, belle île du nord – même si je pars avec un aller simple, et ne connais pas encore la date de mon retour, je sais que je reviendrai. Dans la soute de l’Airbus, trois sacs de voyage contenant toutes mes possessions terrestres : rappelez-vous le pourquoi de mon dernier retour à Montréal…
Encore quelques heures et commence une nouvelle tranche de vie : finis les allers-retours entre deux îles, début d’une nouvelle expérience : vivre à Isla Mujeres et être 100% virtuelle – parfaite illustration du travail libéré du lieu.
2 septembre 2009, 9h30 : je sors des services de l’Immigration à Cancun avec en mains un précieux petit carnet : le fameux fm3, permis de travail et de résidence valide pour un an… me voilà en quelque sorte membre d’une nouvelle tribu.
Entre les deux, quelques mois bien remplis, car…
Changer de vie ET de métier, c’est un défi. Un vrai. Un beau.
C’est une remise en question, suivie de mois de préparation ;
Peser les pour, les contre;
Chercher (et trouver) sa niche, au fil de longues discussions avec les copains qui ont la gentillesse de vous consacrer du temps ;
Lire sur le sujet (merci à tous ces blogueurs qui m’ont inspirée !)
Faire le tour des éventualités.
Savourer le moment du départ.
Celui de l’arrivée …
Et … vivre un grand passage à vide.
Pour vous le dire tout simplement, aussi préparé qu’on soit… il y a un temps d’adaptation, que résume très bien Vanina Delobelle dans un de ses billets.
Inutile d’enrager en tournant en rond : il faut accepter sans (trop) de stress cette période de transition, au cours de laquelle on apprivoise son nouvel environnement : les habitudes tricotées au fil des années ont disparu, il faut se créer d’autres routines, poser de nouveaux jalons, réseauter, s’intégrer. Tout cela prend du temps, de l’énergie et beaucoup de détermination.
D’où cette période d’absence de mes blogs – le plus dur à vivre : une panne quasi totale d’inspiration qui commence à peine à se résorber…
Fin de la transition : c’est avec plein de projets, tant à Montréal qu’au Mexique que débute cette nouvelle étape, que j’entends vivre avec beaucoup d’intensité.
Encore plus nomade, encore plus virtuelle et toujours entre mes deux îles …