
Ce pélican semble se demander pourquoi les journaux de partout racontent que nous sommes tous terrés chez nous, jouant à des jeux de société en famille, terrorisés par le microbe qui, pour avoir changé de nom, n’en sévit toujours pas moins à travers la planète, alors qu’en réalité la vie continue – à peu près – son petit bonhomme de chemin…
Où l’on se met en perspective
Aucun cas de grippe relié au virus n’a été déclaré ni au Yucatan, ni au Quintana Roo.
Et cependant, que de dégâts à venir pour notre économie!
Quelques moments dans la vie de la nomade
Ces derniers jours, je me suis beaucoup promenée, curieuse de voir par moi-même les changements apportés par le microbe (renommé A N1H1) à notre quotidien, malgré son absence totale de notre environnement (à part dans les journaux évidemment)
C’est le début de la basse saison, mais passer de basse saison à pas de saison du tout… c’est inquiétant, surtout que si l’on en croit les journaux et les fils de nouvelles : nous devrions nous retrouver très vite avec zéro touristes, puisque plusieurs pays ont suspendu ou restreint leurs vols vers Cancun. Les chiffres annoncés dans les articles que je parcours ont de quoi faire pleurer le plus optimiste des commerçants…
Un petit tour à Centro me permet de constater que certes, c’est tranquille, mais il y a tout de même du mouvement.




Ne fût-ce que parce que les voiliers de la Regata del Sol a Sol ont commencé à arriver, marquant le début d’une semaine de festivités cumulant avec la partie de basket-ball qui oppose chaque année l’équipe des Isleños aux à celle des participants à la Regata. Rues animées, restaurants bondés… pour quelques jours encore, il y a de l’ambiance.



Tant qu’à être sur Hidalgo, j’en ai profité pour manger mes pastas préférées (des rigatonis aux quatre fromages) au restaurant Rolandi , une institution ici sur l’ile qui depuis 30 ans nous offre pâtes, pizzas (les meilleures de l’ile, cuites dans un vrai four à bois, un régal) et autres délices, dont un poisson en croûte de sel dont je ne vous dis que ça. Le chat ci-dessous est d’ailleurs d’accord avec moi 😉

Un bon choix de vins pour accompagner les plats, d’excellents cafés, le tout servi avec beaucoup de gentillesse et à prix raisonnable. Du Montepulciano pour accompagner les pastas, un espresso bien serré pour terminer et j’irai manger une glace à la Gelateria Montebianco de mon amie Fortunata. Un arrêt obligé avant le retour vers les colonias. Je vous en reparlerai…

Hier, 1er mai, nous aurions dû avoir le traditionnel défilé de la Fête du Travail. Mais le Président Calderon a demandé que tous nous restions chez nous jusqu’au 5 mai, arguant que nous étions bien plus en sécurité dans la quiétude de notre foyer que dans les rues.
Pas du tout concernées, une des mes copines et moi passons à Cancun, on a des achats à faire, nous !
À voir l’animation qui régnait au Mercado 23 – ou dans les supermarchés où nous avons fait nos courses, l’appel du président n’a guère été écouté.




Peu de masques. Et parfois portés de manière originale.
Et beaucoup de monde sur les bateaux qui font la navette vers l’ile…



De retour sur notre petit bout de terre, nous avons été déguster un potaje de lentejas (la version yucateca du petit salé) chez Pelayo, une de nos loncherias préférées. Ils préparent ce potage de lentilles tous les premiers du mois, car la tradition dit que si l’on cuisine un plat de lentilles ce jour-là, on ne manquera pas d’argent au cours du mois qui commence. Premier du mois ou pas, le potaje était délicieux, généreusement garni de légumes et de cubes de porc.



La situation ce matin :
Un décret du gouvernement exige que du 1er au 5 mai, l’activité soit réduite au minimum à travers le pays, ce qui signifie fermeture des commerces non-essentiels.
Pour le moment à l’ile deux discothèques et un bar ont fermé temporairement ai-je lu dans le journal local.
Ce matin, j’ai juste été au petit marché près de chez moi, animation habituelle d’un samedi matin sur une petite ile ensoleillée, au large des côtes de la péninsule du Yucatan…


Plus de photos? ici…