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Et il roule…

Retour de Centro, El Veloz et moi arrivons à la maison par le bord de mer… Surprise, stationné près du Fovviste – l’immeuble que j’ai le plaisir d’habiter à Isla Mujeres, je vous en parlerai plus longuement dans un prochain billet – ce camion.

Pièce de collection

Première réaction, très nord-américaine : ̏̏ ben mince alors, quelle ruine ! Et ça roule ?! ˝ – après tout, il avait réussi à venir jusque là…

Le temps de retrouver l’appareil photo dans le fond de mon sac, et j’approche du bazou. Qui n’en n’est pas un. Du tout. Il est vieux, oui (mon voisin Raul m’affirme que c’est un Ford 1945), mais très bien entretenu, avec les moyens du bord certes, mais aussi avec beaucoup d’amour et de créativité : repeint en doré à la bombe, la caisse refaite en bois, avec une sculpture à l’arrière. Et pour ce que j’en sais, la mécanique a l’air en bon état (allez les connaisseurs, approchez, et dites-moi si je me trompe).

Caisse faite main

Et j’ai pensé aux heures que son propriétaire avait passées à le maintenir en bon état, dans ce climat particulièrement destructeur pour le métal (il faut vivre au bord de la mer pour réaliser à quel point l’air marin, nomme ici salitre, se prononce salitré, détruit tout, le temps de le dire, à moins d’y consacrer le temps d’un entretien rigoureux).

Participerait-il aux parades vintage fièrement organisées par les amateurs de vieilles voitures ? J’en doute, et pourtant, il le mériterait, pour avoir survécu tant d’années, grâce aux bons soins de son propriétaire, au bord de la mer des Caraïbes…

Carte postale 18 – El Cinco de Mayo

Cinco de Mayo

Chers Tous,

Nous sommes le 5 mai, ordinairement un jour de célébrations à travers le pays : le long chemin du Mexique vers l’indépendance est jalonné de rébellions, de révolutions, de batailles dont certaines sont restées dans les mémoires, telle celle de Puebla, commémorée aujourd’hui.

El Cinco de Mayo, un peu d’histoire :

1860 : Benito Juárez est élu Président du Mexique après trois années de guerre civile. Il est l’auteur de réformes qui ont laissé un profond impact sur le pays, telle, par exemple, la séparation de l’Église et de l’État. À ce moment, l’état mexicain, ruiné, suspend le remboursement de sa dette extérieure et la France, l’Angleterre et l’Espagne décident d’intervenir. Ces deux derniers acceptent un compromis, mais la France persiste et envoie des troupes qui débarquent à Veracruz en 1862. Les 6500 soldats de l’armée de Napoléon III avancent vers la capitale, montent jusqu’à Puebla, qu’ils tentent de prendre d’assaut. Ils s’y heurteront à 4500 miliciens mal équipés, mais très déterminés, qui remporteront la bataille… Plus tard, les Français réussiront à s’imposer – pour quelques courtes années, nommant un empereur (Maximilien d’Autriche) qui finira fusillé, tandis que les Mexicains éliront à nouveau Juarez comme président.

Le Cinco de Mayo est une fête très populaire, mais qui ne marque pas le jour de l’indépendance mexicaine, laquelle est célébrée le 16 septembre, par une reconstitution du Grito de Dolores, l’appel public à la révolution lancé par Miguel Hidalgo, curé du village de Dolores, la nuit du 15 au 15 septembre 1810 …

Cette année, pas de défilés, pas de reconstitution de la bataille à Puebla comme chaque année, mais au moins, la vie reviendra peu à peu à la normale à partir de demain, dans ce Mexique paralysé depuis une semaine par un infiniment petit qui aura su prendre beaucoup, mais vraiment beaucoup d’espace …

Allez, Viva México !

carte postale – 9

Chers tous,

Organisant mes albums Flickr, j’ai retrouvé ces drôles de photos drôles, prises au moment des fêtes qui se sont succédé sur l’ile tout au long du mois de décembre.

Les churros de la révolution 1

Les churros de la révolution 2

À cette baraque de fête foraine, décorée des portraits de révolutionnaires bien connus, nous nous régalions tous les soirs de churros, patates et bananes frites, dans une odeur de friture… je ne vous dis que ça !

Churros:

Churros!

Difficile donc à l’heure de se bourrer de (délicieuses vilaines) calories, de voir les vaillants révolutionnaires qui gardent la place pendant la nuit. Il fallait se promener le matin pour les découvrir…