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Carte postale 17, dont le sujet sera un virus un peu cochon

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Chers tous,

Ô combien j’aurais aimé n’avoir à vous parler que de ma dernière visite à La Bruja, une des meilleures loncherias de la colonia La Gloria, de son très gentil service, de son excellente enchilada suiza, de ses fajitas au poulet, de son guacamole et du délirant décor… . La Bruja, c’est une sorcière, mais celle-ci est plutôt une magicienne des petits plats typiques du Mexique…

Par contre, on pourrait croire qu’une bruja moins gentille a décidé que le Mexique allait vivre des jours difficiles. Depuis une semaine, on ne parle plus que d’un microbe psychopathe qui tue certes moins que les narcotrafiquants, mais qui a réussi, allez savoir comment, à prendre toute la place de toutes les « une » des journaux de la planète, du nord au sud et de l’est à l’ouest. La vedette du moment, rien de moins.

Que vous dire ? Je vis ça de l’intérieur, je suis au Mexique, à Isla Mujeres, pas loin d’où, paraît-il, le cochon virus – qu’il faut maintenant appeler grippe mexicaine et non plus grippe porcine – a attaqué deux touristes anglais, provoquant l’arrêt des vols qui amenaient chaque semaine, d’Angleterre au Mexique, des centaines de Britanniques heureux à l’idée de découvrir la Riviera Maya.

Depuis lundi et jusqu’au 6 mai, les écoles sont fermées, pour le bonheur des petits Mexicains. Mais aussi tous les cinémas, musées, et maintenant sites archéologiques. De Teotihuacán à Tulum, en passant par Chichén Itzá, Uxmal, Palenque, Cobá, les villes anciennes retournent, pour quelques jours au moins, au silence et à la solitude…

À México, à partir de demain, seront également fermés restaurants, cafés, bars, cabarets, discothèques et dancings.

L’aéroport de Cancun, d’ordinaire très achalandé, sera lui aussi très tranquille, puisque de plus en plus de vols sont annulés, en provenance du Canada, de la France, et probablement bientôt d’autres pays.

Mise au point : oui, la prévention, c’est bien. Et même très bien. Pendant la période des ouragans, nous sommes habitués à bien nous préparer, avec pour résultats qu’il y a très peu de morts lors du passage d’un cyclone, même aussi puissant que Dean

Mais je dois vous dire que nous comprenons difficilement un tel branlebas de combat pour combattre un virus qui a fait très peu de morts comparativement à bien d’autres maux qui nous accablent :  à travers le monde, quotidiennement, 24 000 personnes meurent de faim  et 6000 du SIDA … pour ne parler que de ceux-là…

Mes amis enregistrent annulation sur annulation – imaginez la catastrophe, pour une région qui vit du tourisme – Cancun est la première place touristique du Mexique et la cinquième de la planète.

Cela dit, l’humour noir, spécialité mexicaine, a bien évidemment su tirer parti de la présence du microbe.

Pendant ce temps, bien des évènements importants sont occultés : crise économique, pertes d’emplois, faillites autant de compagnies que de particuliers.

Le microbe, bien appuyé par l’OMS, tient solidement la une des journaux – et des blogs – du monde entier.

Voulez-vous que je vous dise : ce qui va rendre malade le Mexique, ce n’est pas tant la grippe porcine – pardon mexicaine – que le stress que vont vivre tous ceux qui auront perdu leur gagne-pain – pour cause de crise ou de virus…

À part ça, il fait beau, tout va bien, on vous attend.

Bises,

Renée

Bleue, bleue la mer, pour le jour de la Terre …

Depuis ce matin, j’essaye de vous écrire un billet songé sur les dangers qui guettent notre planète, et en particulier le coin ou j’ai posé mon sac. Je voulais vraiment. J’ai remis cent fois sur le métier mon ouvrage… sans résultat.

Et pour cause : le ciel et la mer m’ont noyée dans les bleus aujourd’hui. Assez pour me donner plus envie de vous parler des particularités (saviez-vous que notre péninsule est une gigantesque plaque flottant sur une fine couche d’eau douce et salée, qui communique avec la mer ?) et des beautés de la péninsule du Yucatan que des problèmes causés par le surdéveloppement touristique…

Réflexions

Une de ces prochaines fins de semaines, j’irai visiter l’un des  joyaux du Patrimoine Mondial de l’Unesco, la biosphère de Sian Ka’an.

Sian Ka’an, en maya, signifie « origine du ciel ».

Située près de Tulum, cette immense réserve (en fait le plus vaste territoire protégé de toute la péninsule) abrite forêts tropicales, mangroves et marais, ainsi qu’une vaste étendue marine traversée par une barrière de récifs. Elle abrite une flore et une faune très riches – plus de 300 espèces d’oiseaux et une centaine d’espèces de mammifères.

On explore la réserve via le Centre Ecologique de Sian Ka’an qui offre informations, excursions dirigées et hébergement à ceux qui veulent visiter la réserve.

Une autre découverte ?

Véritable paradis pour les ornithologues, lieu de refuge de l’une des colonies de flamants roses la plus importante du Mexique, Rio Lagartos, à une centaine de kilomètres au nord de Valladolid, est une autre réserve protégée que je me promets d’aller découvrir. Y cohabitent plus de deux cents espèces d’oiseaux …

Bonne journée de la Terre…

Heureux qui comme bébé …

a fait sa sieste dans un hamac. Prêt à retourner dans les bras de sa mère, heureux de vivre, tout, quoi!

Ils sont de toutes les couleurs, ces hamacs, tissés de différents points, en fils de soie ou de coton. Dans notre culture, ils sont plutôt assimilés à la sieste, au farniente, aux vacances. Nous les imaginons accrochés entre deux palmiers, au bord de la mer. Mais en fait, ils sont omniprésents dans la vie des Isleños (et des Mexicains) – la plupart y dorment encore et je dois dire que je les ai adoptés moi aussi.

Il faut d’abord les choisir. Les meilleurs sont en coton, vous dira Ezéchiel, un passionné qui tisse de merveilleux hamacs – sa mère et sa grand’mère lui ont enseigné les différents points, c’est vraiment un art familial. Le veut-on pour soi tout seul, ou va-t-on y dormir en bonne compagnie? Il en existe de toutes les tailles. Bref, par grand’chose à voir avec le hamac que nous emmenons à la plage pour y somnoler un tantinet.

Il y a une manière de s’y installer pour y bien dormir. Je le reconnais, c’est un apprentissage parfois laborieux – quelle différence avec nos lits rigides que ce bercement auquel il nous faut nous (ré)habituer… et sans compter que ce n’est guère dans nos habitudes de dormir ainsi suspendus! Allez, faites-vous le plaisir d’essayer, vous verrez!

Là-dessus, laissez-moi vous souhaiter une bonne nuit, c’est l’heure d’aller doucement me balancer en rêvant aux tortues qui ce soir sont venues pondre sur une plage près de chez moi… chaque année, je ne manque pas de leur rendre visite, un autre de ces beaux moments que m’apporte la vie! Buenas noches 🙂

Ézéchiel et quelques unes de ses créations: