Archives de Tag: nomade numérique

Jingle Bell, bye bye Bell

La saga achève. Après des mois passés à m’obstiner avec une compagnie monopolistique pour laquelle les « politiques internes » sont plus importantes que l’intérêt d’une (bonne) cliente, une compagnie monopolistique qui déteste les situations exceptionnelles et ne fait rien pour les régler, comme j’ai pu le constater jeudi après-midi, je deviens encore plus virtuelle : tandis que j’écoutais la musak de mon service à la clientèle préféré et que je tentais d’y substituer une chanson de circonstance, j’ai eu la bonne idée de communiquer avec Christian sur Skype, en fait pour qu’il m’aide à trouver comment rejoindre un copain qui s’en vient passer une semaine dans mon coin, car je voulais lui demander s’il était d’accord de m’apporter l’adaptateur que Bell refusait de me livrer au Mexique. Car chez Bell, on ignore ce qu’est un téléphone-logiciel, il faut absolument ce fameux boitier, un routeur et un téléphone sur le bureau. Pas très virtuelle leur solution. Et quand on est nomade, on aime voyager léger…

Mis au courant du problème, Christian m’a suggérer d’aller faire un tour sur le site de BabyTEL, son fournisseur de téléphonie numérique. Quelques clics plus tard, mon problème était réglé : me voilà avec un téléphone-logiciel qui m’a pris quelques minutes à télécharger et à installer et qui dès demain, une fois terminées les formalités d’activation, me permettra de communiquer facilement avec mes clients à Montréal.

Et si je ne peux pas encore faire d’appels, je peux recevoir des messages : Christian s’est fait un plaisir d’inaugurer ma boite vocale.

Morale de cette histoire qui finit bien : définitivement, le Canada a un retard effrayant au niveau des technologies. Les gros monopoles comme Bell et Telus, qui ne pensent qu’à protéger leurs intérêts, nous font perdre un temps incroyable en nous proposant des solutions lourdes, dépassées, chères et pas pratiques du tout en cas de panne. Un téléphone numérique, par définition, c’est fait pour être utilisé n’importe où, depuis un ordinateur, sans avoir à trainer téléphone, adaptateur, câbles, etc… La téléphonie numérique est un service pour nomade, qui devrait venir avec messagerie instantanée en cas de problème, et des solutions de rechange rapides. Pas 5 jours à attendre un courriel qui n’est jamais venu, et d’interminables heures au téléphone pour rejoindre un service à la clientèle inefficace et borné.

Les beaux côtés de l’aventure : la rapidité avec laquelle les copains du réseau apportent des solutions, le plaisir de découvrir que des petites compagnies dynamiques donnent un service courtois, rapide et sympathique là où les grosses boites ne sont que lourdeur administrative et étroitesse d’esprit. Ont-ils seulement remarqué que les nouvelles vont vite?

Bye bye, Bell…

Bonanza

Allo, à l’eau, un parcours du combattant

Je vous avais préparé quelque chose de plus joyeux après ce long silence dû à une semaine d’ateliers que j’avais organisés ici sur l’ile.

Mais voilà que la vie m’a plutôt fait passer une autre journée avec les gars du Bell.

Allô, à l'eau...

Allô, à l’eau…

Il y a quelque temps, j’avais écrit un billet intitulé « je suis toujours au téléphone » – j’y parlais des services à la clientèle pas toujours efficaces…

Les nomades numériques sont très dépendants de la technologie. Moi compris.

Pour communiquer par téléphone avec Montréal (ce ne sont pas tous mes clients qui sont sur Skype ou gTalk), j’utilise un service de Bell nommé téléphonie numérique de base.

Depuis bientôt deux ans, ce téléphone m’a rendu bien des services – il n’était pas parfait, mais il fonctionnait plutôt bien. Depuis hier, toutefois, c’est fini, il ne me renvoie plus qu’un long silence même pas frisé.

Et c’est là que ça se complique : le numéro du support technique ne fonctionne pas sur Skype. Je leur envoie un premier courriel – pas de réponse, même pas un accusé de réception. Mêmes résultats avec un deuxième courriel.

De peine et de misère, je finis par trouver – après avoir retourné tout leur site – un numéro qui fonctionne.

Depuis, je me fais transférer d’un agent à l’autre, tous semblant ignorer que Bell offre ce service de téléphonie via internet depuis tout de même pas mal de temps.

Cette fois-ci je n’ai aucune envie de rire.

Bell offre un service de messagerie instantanée pour certains services, dont internet et la téléphonie résidentielle analogique.

Dans le cas d’un service offert aux gens qui voyagent et ont besoin d’un téléphone numérique, rien du style ou plutôt, dans le désordre, voici les moyens pour communiquer avec notre cher monopole : une adresse courriel qui n’accuse même pas réception, un numéro de téléphone inutilisable à partir de Skype, un agent qui me dit que je n’existe pas, un autre qui me réfère au service des cartes d’appel de Bell Canada pour rejoindre le numéro qui ne fonctionne pas sur Skype, un site internet qui demande un doctorat en recherche pour enfin dénicher un numéro de téléphone utilisable, même si une fois rendu dépassé le filtre infernal nommé Émilie, je commence à me promener d’un service à l’autre, personne ne semblant comprendre de quoi je parle.

Et quand, finalement, je rejoins la bonne personne, elle me dit qu’elle doit faire un rapport au technicien de Bell – alors que j’ai déjà envoyé deux rapports de panne et un courriel !

Quand on offre une technologie de pointe aux nomades, me semble qu’on met en place un service à la clientèle qui va avec. Un numéro facile à trouver, facile à appeler.

Je suis en attente pour parler à un superviseur. J’ai perdu ma journée ou presque. Merci Bell Canada…

Suite et fin : leur technicien rentre demain – oui ! vous avez bien lu : demain !, ils vont voir ce qu’ils peuvent faire, mais il faudra peut-être changer l’adapteur. Solution que j’avais proposée lorsque les problèmes avaient commencé, à Montréal… mais ils ne me l’enverront pas au Mexique, non, à mon adresse de Montréal!

Vraiment pas fort.

Solution ? J’aimerais avoir un numéro de téléphone avec Skype, mais ce service n’est pas disponible avec des numéros de téléphone canadiens.

Nous ne sommes pas en retard, nous sommes TRÈS en retard !


Nomad – no mad?

« En direct des iles est un projet né d’un coup de foudre pour une ile, du désir d’y vivre une partie de l’année (par tranches de deux mois), de la disponibilité d’un outil de communication formidable nommé internet … mélangez le tout avec mes occupations professionnelles, servez frais… et voilà! » ai-je écrit dans mon À Propos – et ces quelques lignes définissent parfaitement le profond bouleversement qu’internet a apporté à ma vie : depuis un peu plus de quatre ans maintenant, je suis ce que Claude Malaison appelle une nomade numérique (digital nomad), membre de cette tribu des temps modernes qui traîne son bureau dans une besace.

Vie structurée autour de l’itinérance, le nomadisme a longtemps été associé aux caravanes de Touaregs parcourant le désert d’une oasis à l’autre ou encore aux files de roulottes des Gitans, que l’on peut croiser sur les routes européennes.

La définition s’est désormais élargie à tous ces travailleurs qui ont quitté l’espace bien marqué où ils exerçaient leurs activités avant l’apparition du web et des réseaux sociaux – peu importe le lieu maintenant, on peut communiquer !

Des communautés virtuelles telles Facebook, Linkedin, Twitter (et ses nombreux satellites) ou encore Seesmic, sans oublier le Digital Nomad de Dell, sont quelques uns des liens dont disposent ces nouveaux nomades.

Nomad, no mad, pas fou, commentait Michelle

C’est vrai que ce n’est pas fou du tout d’emmener avec nous notre travail, plutôt que de nous laisser mener par lui… depuis un peu plus de 4 ans, c’est mon mode de vie, et je n’en changerais pour rien au monde!

Le Laïka, « deuxième bureau »  très fréquenté par les nomades virtuels montréalais